La Règlementation environnementale 2020 est une nouvelle réglementation dédiée aux acteurs du bâtiment du secteur public et privé (maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, bureaux de contrôles, fabricants, etc.). Cette nouvelle norme environnementale vient renforcer les exigences de la précédente Réglementation thermique 2012 (RT2012). Quels sont les changements à prévoir pour le secteur du bâtiment ? Pourquoi la RE2020 vise à lutter contre le dérèglement climatique ? Nous vous proposons un décryptage de cette nouvelle réglementation.
En vue d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, la France doit activer tous les leviers possibles pour réduire ses émissions et optimiser sa performance énergétique. Représentant plus de 25 % des émissions nationales en 2019, le secteur du bâtiment se hisse à la 2ème position des secteurs les plus émetteurs après les transports.
La priorité de la réglementation est donc de diminuer l’impact sur le climat du secteur en optimisant les bâtiments neufs. Pour ce faire, il est prévu d’obliger les acteurs du bâtiment à effectuer une analyse de cycle de vie (ACV) dynamique des bâtiments neufs qui prend en compte les émissions de la construction jusqu’à la démolition. Cette ACV favorisera la réflexion en amont de la construction (éco-conception) afin ainsi d’encourager des modes de construction plus efficients et l’utilisation ciblée de matériaux plus écologiques tout en faisant la part belle aux énergies renouvelables avec une sortie prévue des énergies fossiles dès 2025.
Le second objectif de la RE2020 porte sur la sobriété énergétique et la décarbonation de l’énergie. Avec cette norme, le gouvernement souhaite diviser par trois la consommation énergétique des nouveaux bâtiments par rapport aux constructions existantes. Les futures constructions bénéficieront ainsi d’une isolation renforcée limitant l’usage de la climatisation, du chauffage et également de l’eau chaude. Plusieurs indicateurs seront utilisés pour déterminer le besoin en énergie des nouveaux bâtiments, notamment « l’Indice carbone énergie » ou « IC énergie » qui estime l’impact sur le dérèglement climatique des émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux consommations énergétiques du bâtiment. Avancée majeure dans l’optimisation du secteur : l’IC énergie devra être pris en compte sur tout le cycle de vie du bâtiment.
Enfin, la RE2020 prévoit d’adapter les nouveaux bâtiments aux conditions météorologiques futures pour mieux résister aux vagues de froid ou de chaleur. Par le biais d’un indicateur de confort d’été, un seuil haut et un seuil bas seront fixés et il sera interdit de les dépasser pour améliorer de manière durable le confort des bâtiments l’été.
Pour réduire l’impact sur le long terme des bâtiments neufs, le gouvernement a choisi d’obliger une ACV dynamique de ceux-ci : une innovation nécessaire pour le secteur.
Une ACV plus classique, appelée « ACV statique », est plus souvent employée pour l’analyse des impacts environnementaux et notamment les émissions carbone d’un produit ou d’un service. Pour aller plus loin, l’ACV dynamique permet de calculer non seulement l’effet d’une tonne de carbone émise à un instant précis mais également son impact sur un horizon temporel défini. Puisque les GES restent des dizaines voire des centaines d’années dans l’atmosphère, le Gouvernement a défini un horizon temporel pour s’aligner avec les trajectoires scientifiques du climat définies par l’Accord de Paris. L’objectif est de favoriser les matériaux biosourcés.
Pour calculer l’ACV d’un bâtiment il faudra donc, par le biais d’un logiciel dédié et d’une équipe experte :
Pour maximiser l’efficacité de la RE2020, après son entrée en vigueur le 1er janvier 2022, elle aura plusieurs étapes clés et trois jalons (2025, 2028 et 2031) pour réhausser ses exigences petit à petit et atteindre son objectif d’ici à 2031.
N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez un accompagnement personnalisé dans la mise en œuvre de la RE2020.
Lors de l’achat d’une voiture, d’un téléphone portable ou de nourriture, les consommateurs s’interrogent souvent sur l’impact environnemental du produit acheté, et sur l’existence d’un produit alternatif qui émettrait moins d’émissions carbone. Répondre à ces questions avec précision n’est pas facile pour les organisations, et de nombreux facteurs doivent être pris en compte ; c’est pourquoi l’analyse du cycle de vie (ACV) est la méthode la plus complète pour comprendre les impacts de ses produits ou services.
L’ACV est une méthodologie scientifique internationalement reconnue qui évalue les impacts environnementaux potentiels d’un produit ou d’un service tout au long de sa vie, depuis l’extraction, en passant par la fabrication, la distribution et l’utilisation des matières premières jusqu’à l’élimination, le recyclage ou la réutilisation en fin de vie.
Cette fiche d’information vous expliquera :
Pour mieux comprendre comment EcoAct peut vous accompagner dans une analyse de cycle de vie, vous retrouverez dans notre fiche les études de cas de 3 de nos clients : Clestra Hauserman, Anya Hindmarch et Biocarbon Laminates.