L’Agence internationale de l’énergie (IEA) a comparé son nouveau scénario pour atteindre zéro émission nette d’ici à 2050 avec les tendances actuelles en matière d’investissements énergétiques ; résultats : les écarts sont importants.
L’IEA a été particulièrement active ces dernières semaines. En effet, après la publication des rapports « The Role of Critical Minerals in Clean Energy Transitions » et « Net Zero by 2050 » en mai, une nouvelle étape a été franchie la semaine dernière avec la publication du World Energy Investment 2021.
Ce rapport de 64 pages fait écho à l’impact de la crise du Covid sur les investissements énergétiques tout en analysant les écarts entre les dépenses actuelles du secteur et leur récent scénario zéro émission nette (NZE).
Les investissements énergétiques mondiaux annuels devraient atteindre 1,9 billion de dollars en 2021. Bien que les investissements dans la production de carburants traditionnels aient été les plus touchés par la crise du coronavirus l’année dernière, un rebond est déjà attendu.
Les solutions énergétiques « plus propres » ont bénéficié de la crise sanitaire, passant de 35 % des investissements énergétiques totaux entre 2017 et 2019 à 40 % en 2020. Cela signifie toutefois que les énergies fossiles conservent encore une place prépondérante avec 60 % des investissements, ce qui n’est pas compatible avec une trajectoire zéro émission nette conforme à l’Accord de Paris.
En regardant de plus près les tendances du marché, on remarque que trois secteurs sont mis en évidence :
Si certains chiffres dans les secteurs les plus émetteurs de carbone sont encourageants, seule une approche par ordre de grandeur permet de savoir si l’on est en bonne voie vers zéro émission nette ou non. L’IEA est claire sur la conclusion : un changement radical d’investissement est nécessaire au cours de cette décennie pour s’aligner sur NZE.
Les actions suivantes sont nécessaires pour rendre les investissements compatibles avec le scénario NZE sur la période 2026-2030 :
Cela montre que la marge de manœuvre est importante pour que le marché de l’énergie s’aligne sur une trajectoire zéro émission nette à l’échelle mondiale.
Pour résumer, si certaines données peuvent aujourd’hui être encourageantes concernant la reprise économique post-Covid et les investissements dans les énergies renouvelables, l’IEA mentionne que « le monde est loin du chemin à suivre pour éviter les impacts les plus sévères du changement climatique. »
La Recherche et Développement (R&D) doit être l’une des pierres angulaires pour rehausser l’ambition de chaque acteur économique. Des efforts importants doivent être poursuivis dans ce domaine : les dépenses de R&D des entreprises liées à l’énergie ont baissé d’environ 2 % en 2020, alors qu’elles étaient en augmentation depuis 2015. Aujourd’hui, les entreprises sont loin d’accompagner la transition vers l’élimination progressive des énergies conventionnelles :
Tant les investissements publics/privés que la coopération internationale semblent essentiels pour conduire le changement.
Nous constatons actuellement de nombreuses actions en faveur de l’action climatique, entre les groupes de défenseurs du climat qui descendent dans la rue, les organisations qui s’engagent vers la neutralité carbone et les scientifiques qui nous avertissent que la fenêtre pour éviter une catastrophe climatique est de moins de 10 ans.
Par où commencer pour atteindre zéro émission nette ? Qu’est-ce que cela signifie réellement ? Et comment renforcer la résilience face aux impacts d’un climat en pleine évolution ?
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