La mobilisation de la société civile, des ONG et de la communauté scientifique en réponse à la crise climatique s’intensifie. Dans le contexte des grèves et des marches pour le climat à l’échelle du globe, de nouveaux leaders climatiques émergent, et notamment de jeunes leaders à l’instar de Greta Thunberg. Parallèlement, la prise de conscience d’un autre phénomène, intimement lié à la crise climatique, progresse : le déséquilibre structurel en matière de genre qui entrave une action véritablement collective et efficace en faveur du climat.
Face à l’ampleur des défis à relever, la convergence d’action de toutes les parties prenantes est essentielle pour mettre en place une réponse concertée et adéquate. Par conséquent, les acteurs publics et privés, tout comme les citoyens, doivent monter au créneau et intégrer cette question afin que l’action climatique soit à la hauteur des enjeux.
Quels liens entre le changement climatique et la question du genre ?
Il existe une corrélation forte entre la vulnérabilité aux impacts de la crise climatique et le genre. Les femmes et les hommes ne sont pas touchés de la même manière par la question climatique, que ce soit par les effets du changement climatique ou par leur capacité de contribuer et de saisir les opportunités liées à la transition écologique, comme le rappelait le quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
En effet, les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée par les bouleversements climatiques et les catastrophes naturelles qui en résultent. Plus susceptibles que les hommes de manquer d’accès aux ressources et aux moyens d’action essentiels, à l’échelle mondiale. Par exemple, elles ne possèdent que 15% des terres agricoles (UN Women, 2017), alors que la FAO a estimé en 2017 que leur donner les mêmes droits aux ressources que les hommes pourraient accroitre les rendements agricoles de 20 à 30%. Les femmes représentent actuellement 80% des réfugiés climatiques et, avec les enfants, courent un risque 14 fois plus élevé que les hommes de mourir lors de catastrophes liées au climat selon l’ONU. La transition vers une économie décarbonée offre une opportunité de briser ce déséquilibre économique, social et politique.
Comment le leadership des femmes peut-il accélérer la transition vers une économie verte ?
En même temps, les femmes sont à même de porter un message fort de changement, grâce à leur perspective différente. Ainsi, les femmes sont 75%, contre 57% des hommes, à penser que nous devrons effectuer des changements majeurs de mode de vie pour lutter contre le changement climatique (PEW Global Attitudes Survey, 2015). Cela en fait des agents incontournables du changement. Or seulement 15% de femmes sont présentes au Board du Green Climate Fund (Global Gender Office, 2015).
L’égalité d’accès des femmes et des hommes au leadership, à l’éducation, aux moyens d’action, à la représentation et aux opportunités est un levier essentiel pour accélérer la transition écologique et relever les défis climatiques.
Partant du constat que l’engagement dans l’action climatique reste encore fragmenté et insuffisant pour mener l’action à l’échelle qui s’impose, il est vital de développer des politiques climatiques et des stratégies promouvant activement l’égalité pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, comme les objectifs de développement durable de l’ONU (ODD).
Envie d’agir ? Plus d’information à retrouver dans l’initiative prise par le Women’s Forum qui lance ce 26 juin 2019 en marge du G20 une charte d’engagement inédite sur ce sujet, avec l’appui d’EcoAct.
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