Vacances à l’ère de la crise climatique

L’été comme synonyme de la canicule ? La saison des vacances d’été 2019 a déjà été fortement marquée par de nombreux épisodes de chaleur extrême, faisant du mois de juillet le mois le plus chaud jamais enregistré. C’est aussi à cette période estivale que le gouvernement décide de taxer davantage les transports aériens et routiers dès ...

Magdalena Mazurek

7 août 2019 4 minutes de lecture

L’été comme synonyme de la canicule ?

La saison des vacances d’été 2019 a déjà été fortement marquée par de nombreux épisodes de chaleur extrême, faisant du mois de juillet le mois le plus chaud jamais enregistré. C’est aussi à cette période estivale que le gouvernement décide de taxer davantage les transports aériens et routiers dès 2020, pour mieux défendre son plan d’action de lutte contre la pollution et le changement climatique. Et répondre à de fortes attentes en la matière.

L’empreinte carbone à l’heure des vacances

En effet, cette période de l’année tant attendue soulève de nouveaux questionnements chez de nombreuses personnes partant en congés qui sont soucieuses de diminuer leur empreinte carbone. Cela, à son tour, fait émerger de nouvelles tendances en matière d’activités estivales et notamment de voyages qui virent de plus en plus au vert. La transition écologique réserve une place importante à la mobilité douce capable d’entraîner un impact positif incontestable sur la planète qui surchauffe.

Concrètement, à quoi s’attendre ?

Effectivement, nombreux sont ceux qui souhaitent dès à présent suivre cette tendance. Le fait que 63% des voyageurs seraient prêts à changer leur comportement pour limiter l’impact environnemental du voyage et que 80% de Français se déclarent préoccupés par le sujet laissent entendre que les habitudes de voyage sont susceptibles d’évoluer très vite.

Autant d’éléments qui font monter la pression sur les acteurs de l’univers des voyages à passer à l’action et à accélérer leur transition vers des modèles plus durables et respectueux de l’environnement. En conséquence, le secteur de l’aviation doit trouver rapidement le moteur de sa transformation et d’une croissance décarbonée.

Pour quand la neutralité carbone des secteurs de l’aviation et du tourisme ?

Cet objectif implique l’adoption d’une stratégie bas carbone globale et réfléchie, via une trajectoire de réduction des émissions ambitieuse associée à des actions de neutralisation.

Si vous aimeriez approfondir ce sujet, nous vous invitions à découvrir une réflexion qui a nourrit le débat sur l’écotaxe et la notion de « flygskam » quand elle a fait son apparition à l’aube de l’été. Portée par notre Directeur associé, Arnaud Doré, ce texte a été publié par la Tribune :

À la veille des vacances, les Français vont-ils céder à la honte de voler ?

Partant du constant que les voyagistes sont de plus en plus confrontés à leur impact sur le climat, la tribune se penche sur l’impact du phénomène « flygskam », débuté en Suède, qui a depuis fait le tour du monde. Cette fameuse « honte à voler » a récemment été incarnée en la personne de la jeune icône de la lutte contre le réchauffement climatique, Greta Thunberg, qui traversera l’Atlantique à bord d’un voilier « zéro carbone » pour se rendre au Sommet mondial sur le climat.

Quelles en sont les implications pour les professionnels ?

« Pour les voyagistes, il s’agit non seulement de contribuer à atteindre les objectifs ambitieux fixés par l’Accord de Paris, mais aussi d’assurer leur propre pérennité, en reconnaissant la prise de conscience citoyenne, et en anticipant l’inadéquation latente entre l’offre et la demande des consommateurs. Ils doivent s’engager sur deux volets d’action simultanément : retravailler leurs modèles d’affaires et viser la neutralité carbone. »

 « Il est fondamental que ceux qui s’engagent dans une stratégie de réduction ambitieuse et qui sont neutres en carbone, soient identifiables par le public. »

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