Compte tenu du contexte mondial instable de ces dernières années, il est difficile de savoir de quoi sera fait notre avenir. En revanche, il est possible d’anticiper de nombreux changements à venir par rapport au climat, aux réglementations et aux nouvelles solutions émergentes.
En se basant sur les discussions avec nos clients, nos échanges avec les institutions, les travaux réalisés par nos experts et par nos partenaires, nous avons réuni les tendances 2023 qui définiront notre trajectoire globale vers zéro émission nette.
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Une transparence accrue des entreprises pour s’engager vers zéro émission nette
Cette année, il est essentiel que les organisations transforment leurs promesses de réductions d’émissions en stratégie climat efficace pour atteindre leurs objectifs. Avec la norme Net-Zero de l’initiative Science Based Targets et les lignes directrices de l’ISO relatives à l’objectif zéro émission nette, les entreprises disposent désormais de cadres sur lesquels s’appuyer afin de limiter leur impact.
Bien que les exigences de ces normes soient rigoureuses, elles sont nécessaires pour permettre aux organisations de s’aligner sur la science du climat, de réduire efficacement leurs émissions et de communiquer sur leur action climatique sans que cela soit perçu comme étant du greenwashing.
En parallèle, la communication et le reporting d’informations sur les stratégies RSE et de décarbonation deviennent de plus en plus exigeants. En 2023, nous nous attendons à ce que davantage d’entreprises se fixent des objectifs de réduction des émissions à court et à long termes fondés sur la science, améliorent leur évaluation des risques climatiques et progressent dans la mesure et la communication des émissions de scope 3.
Nos clients reçoivent de plus en plus de demandes d’informations sur le climat, notamment de la part de leurs investisseurs et de leurs propres clients. Ils examinent de plus près leur empreinte carbone, et spécifiquement les émissions du scope 3, afin de mieux comprendre où les réductions peuvent être réalisées.
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La protection et la restauration des écosystèmes largement encouragée
Compte tenu de l’ampleur du déclin de la biodiversité à travers le monde, l’issue de la COP15 fin 2022 est extrêmement encourageante. Le nouveau cadre pour la biodiversité, l’Accord Kunming-Montréal, a été signé par près de 200 pays et comprend l’adoption d’un objectif >>30×30>> visant à protéger 30 % des zones terrestres, des eaux intérieures et des zones côtières et marines d’ici à 2030. Il témoigne d’une compréhension mondiale croissante de la façon dont la nature, le climat et nos économies sont inextricablement liés.
Cette année, le lancement de la Task Force on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) est attendu pour élaborer un cadre de gestion et de communication des risques liés à la biodiversité pour que les entreprises puissent mieux comprendre leur dépendance à la nature et agir en faveur de la protection des écosystèmes.
Les organisations doivent accentuer leurs efforts pour limiter l’impact de leurs activités sur le vivant. Chez EcoAct, nous accompagnons certains de nos clients à atteindre cet objectif et nous consolidons actuellement notre offre de services pour qu’elle soit la plus complète possible. Il est certain que la divulgation d’informations sur la biodiversité deviendra un jour obligatoire, et que les entreprises doivent s’y préparer dès maintenant.
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Nouvelles législations et orientations
Cette année, le paysage du reporting climatique des entreprises n’est pas près de se simplifier. La bonne nouvelle : les évolutions attendues permettront d’assurer une plus grande transparence et de stimuler le passage à l’action en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique. Chez EcoAct, nous aiderons nos clients à se préparer au mieux à ces changements réglementaires.
Au niveau mondial, de nouvelles orientations sur l’atteinte de l’objectif zéro émission nette sont prévues pour 2023. En parallèle des nouvelles lignes directrices publiées par l’ISO, le Groupe d’experts de haut niveau sur les engagements zéro émission nette des entités non étatiques, nommé par l’ONU, a publié une nouvelle feuille de route pour empêcher que les actions en faveur de zéro émission nette soient menacées de greenwashing.
Au niveau européen, la réglementation va également se durcir pour les sociétés. Parmi les exemples significatifs, citons l’entrée en vigueur de la taxonomie européenne, accompagnée de la directive européenne sur les rapports de développement durable des entreprises (CSRD).
En France, depuis le 1er janvier, le décret n°2022-539 fournit un cadre juridique plus strict autour des mécanismes de compensation carbone et des allégations de neutralité carbone dans la publicité.
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L’évolution du marché volontaire du carbone
Parallèlement à une stratégie ambitieuse de réduction d’émissions, les entreprises reconnaissent aujourd’hui la valeur d’une stratégie de compensation carbone responsable et alignée sur les standards les plus récents. Pour communiquer au mieux leur contribution aux Objectifs de développement durable, certaines restent prudentes par peur des accusations de greenwashing, mais les travaux du Conseil pour l’intégrité du marché volontaire du carbone du VCMI (Voluntary carbon market initiative) et d’autres cadres devraient renforcer la confiance dans ce marché.
En effet, les crédits carbone de haute intégrité sont nécessaires pour flécher des investissements essentiels vers des solutions naturelles et technologiques afin d’atténuer le changement climatique dans le monde entier. Le marché du carbone sera donc un levier essentiel pour atteindre nos objectifs climatiques mondiaux.
Nous observons également une tendance croissante des entreprises à investir dans le développement de leurs propres projets afin de maximiser leur impact et de garantir l’atteinte de leurs objectifs à long terme. En 2023, EcoAct continuera d’aider les entreprises à s’orienter sur le marché volontaire du carbone, en pleine évolution, à élaborer des stratégies solides de compensation carbone volontaire et à développer de nouveaux projets et de nouvelles méthodologies.
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Le rôle du numérique responsable dans la transition bas-carbone
Pour atteindre zéro émission nette, les entreprises doivent supprimer dans la mesure du possible toutes les émissions de leurs chaînes de valeur. Cela nécessitera une transformation massive dans tous les aspects de l’entreprise.
Nous nous attendons à voir le potentiel des technologies numériques se développer pour accompagner cette transition et fournir de nouvelles solutions bas-carbone. Bien que les émissions du digital soient non-négligeables, les technologies numériques font également partie des opportunités pour accélérer la décarbonation. On peut citer par exemple la migration vers le cloud, les jumeaux numériques, l’intelligence artificielle, les centres de données bas-carbone ou encore le développement des usines intelligentes comme leviers de transformation des entreprises.
La clé du succès réside dans l’accessibilité et la qualité des données pour répondre aux différentes évolutions. Il sera notamment nécessaire que les données déclarées soient traçables et vérifiables. Les plateformes informatiques et les bases de données joueront un rôle de plus en plus important dans la centralisation et le suivi des données relatives aux émissions, ainsi que dans l’amélioration de leur qualité. Afin de rendre compte de la transition, l’identification et la collecte des « bonnes » données, au niveau le plus granulaire, feront partie intégrante de nos stratégies climatiques.
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Objectif 1,5 °C en 2023 ?
L’éco-anxiété fait désormais partie de notre vocabulaire, et pour cause : les engagements nationaux en faveur du climat restent incompatibles avec la limitation du réchauffement de la planète à 1,5 °C, les avancées réglementaires sont trop lentes et les phénomènes météorologiques extrêmes continuent de battre des records.
Cependant, chez EcoAct, nous sommes animés par l’optimisme de voir l’action climatique se concrétiser tout en voyant se dessiner de nouvelles tendances au niveau sectoriel. Plus que jamais, le secteur privé a un rôle crucial à jouer pour ouvrir la voie à des stratégies climatiques fondées sur la science. L’empreinte carbone des entreprises est considérable, mais ce qui est peut-être encore plus important, c’est le pouvoir qu’a le secteur privé d’influencer, d’innover et d’apporter la transformation nécessaire pour décarboner nos économies au sens large.
Si vous cherchez un soutien pour la planification de la transition, la transformation numérique, la collecte de données, le développement de projets de compensation carbone ou tout autre aspect de ces tendances émergentes, n’hésitez pas à nous contacter !