Si le règlement de l’Union européenne (UE) instaurant une taxe carbone aux frontières est mis en œuvre tel qu’annoncé fin décembre, l’industrie européenne risque de se trouver, à terme, en grande difficulté. En cause : une mécanique mal conçue, imposant des coûts supplémentaires aux entreprises, tandis que les importations de produits transformés venant de pays hors UE échapperaient à toute nouvelle contrainte.

L’entrée en vigueur est suffisamment lointaine (2026) pour que les entreprises industrielles ne s’en inquiètent pas encore outre mesure, ayant d’autres préoccupations à court terme… mais c’est un véritable séisme que risque de subir l’industrie européenne, si le projet de taxe carbone aux frontières voit le jour, tel qu’il est prévu actuellement, par le règlement européen qu’ont adopté fin décembre le Parlement européen, la Commission et le Conseil de l’Union européenne (UE). Car, loin de taxer seulement les produits importés, comme on pourrait le croire, le Mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières (il s’agit là de son nom officiel) va toucher l’ensemble de l’industrie.