Le rapport de synthèse du 6ème cycle d’évaluation du Giec vient d’être publié et le constat est plus qu’alarmant.
Trop souvent, nous nous renvoyons la balle : qui doit agir en premier ? Qui doit montrer la voie ?
Selon Ilian Moundib, ingénieur adaptation au changement climatique chez EcoAct, société du groupe Atos, pour rendre ce changement possible, nous devons collectivement actionner notre pouvoir économique, culturel, d’influence et productif. Il s’agit pour cela de vaincre les freins cognitifs et systémiques qui nous maintiennent dans l’inaction.Pour les entreprises, persister dans le dogme “je produis ce que le consommateur demande” ou “tant qu’il n’y a pas de règles, je ne bougerai pas avant mes concurrents” ne permettra pas de faire avancer les choses.
Car aujourd’hui, pour faire face à la dérive climatique, il ne s’agit plus d’un enjeu d’exemplarité, mais une question de survie pure et simple :
- La réduction des émissions est absolument nécessaire mais ne suffira pas ! L’été 2022 est voué à être la nouvelle norme dans le scénario le plus optimiste de décarbonation. De fait, les entreprises doivent s’adapter en intégrant à leur stratégie climat un volet d’analyse des risques climatiques qui affecteront durablement leur approvisionnement, la qualité de vie au travail, la viabilité de leurs modèles etc.. La gestion des crises qui se succèdent ne peut se réduire à des réponses essentiellement réactives, l’anticipation doit devenir le maître mot.
- Une stratégie climat refondée autour des deux piliers “réduction” et “adaptation” est mobilisatrice : elle permet de lutter contre les effets de sidération et d’écoanxiété face à des événements de plus en plus inquiétants.