Alors que le prix de l’électricité poursuit son envolé et malgré la récente baisse du prix de la tonne de CO2 sur le marché EU-ETS, certains Etats membres de l’Union européenne plaident pour un plafonnement du prix du carbone. Une option qui semble loin de la table, car dangereuse pour le climat et peu efficace contre l’inflation, selon plusieurs experts.
Mais qu’est-il donc en train de se passer ? A l’heure où l’envolée des prix de l’énergie se poursuit, le prix de la tonne de carbone sur le marché EU-ETS, qui évoluait parallèlement à celui-ci, a soudain décroché après le 19 août où, à 98€, il avait atteint un niveau record, pour redescendre à 66€ le 9 septembre. >> Le prix de l’énergie est tellement élevé que la consommation d’énergie commence à baisser >>, explique l’Uniden (Union des Industries utilisatrices d’énergie) qui met en évidence la réduction de l’activité sur certains sites industriels. Dans ses secteurs gros consommateurs d’énergie – celle-ci peut représenter jusqu’à représenter 80 % des coûts de production – quelques fleurons sont même allés jusqu’à annoncer leur fermeture quand d’autres commencent à recourir à l’activité partielle. De quoi >> ouvrir en grand la porte aux importations extra-européennes et aggravant encore le déficit commercial et l’empreinte carbone de nos économies >>, selon l’organisation. Et le syndicat professionnel d’envisager l’amorce d’une course déflationniste, parallèlement à la montée des tensions redoublées depuis que Gazprom a décidé de stopper pour une durée indéterminée ses livraisons de gaz à l’Europe.