Confrontés à de critiques récurrentes mais de plus en plus violentes sur l’intégrité des crédits carbone – tels que VCS Verra – échangés sur le marché volontaire, les porteurs de projets, les cabinets de conseil, les certificateurs et les entreprises réfléchissent à l’évolution de leurs pratiques. C’est une semaine clé pour les professionnels de la compensation carbone. Du 28 au 30 mars, les certificateurs, cabinets de conseil, entreprises, se réunissent à Lisbonne sous l’égide de l’ International Emissions Trading Association (IETA) avec un agenda chargé. Il sera en particulier question des crédits carbone volontaires, un marché en pleine effervescence, mais dont l’intégrité a été mise en cause par une enquête du Guardian publiée le 18 janvier dernier. Principal accusé : le label VCS de Verra. Le leader historique de la certification carbone, avec à son actif plus d’un milliard de dollars de crédits carbone certifiés au cours des 15 dernières années via plus de 1 500 projets REDD+ de lutte contre la déforestation, est accusé d’avoir vendu des >> crédits fantôme et sans réel bénéfice climatique >>. De quoi dérouter des entreprises promptes à demander des comptes. >> Ce n’est pas la première fois que les crédits carbone font l’objet de critiques, mais la parution de cette enquête a réellement suscité des demandes d’explications de la part de nos clients qui souhaitaient être rassurés >>, reconnaît
Sébastien Nunes, Président de ClimateSeed, intermédiaire entre les porteurs de projets et les acheteurs de ces crédits sur le marché volontaire. Une inquiétude qui au-delà de la crédibilité de la certification s’étend à la valeur des crédits carbone eux-mêmes.