5 engagements clés pour accélérer la transition urbaine bas-carbone

  L’année 2020 représente en France un moment politique décisif pour engager les villes et les métropoles dans une dynamique climatique ambitieuse. Pour guider les décideurs dans cette voie, EcoAct propose 5 engagements clés visant à accélérer la transition bas-carbone d’un territoire, identifiés parmi les bonnes pratiques des initiatives locales existantes. L’œil de l’expert : 5 ...

Louis Thiercelin

18 Juin 2020 4 minutes de lecture

 

L’année 2020 représente en France un moment politique décisif pour engager les villes et les métropoles dans une dynamique climatique ambitieuse. Pour guider les décideurs dans cette voie, EcoAct propose 5 engagements clés visant à accélérer la transition bas-carbone d’un territoire, identifiés parmi les bonnes pratiques des initiatives locales existantes.

L’œil de l’expert : 5 engagements clés pour accélérer la transition bas-carbone de nos territoires

Soutenus par des indicateurs cibles basés sur l’expertise d’EcoAct, ces engagements à l’épreuve du terrain contribuent à la construction de projets territoriaux plus durables et bas-carbone :

    1) Coconstruire le budget de ma ville avec les citoyen.ne.s et flécher la dépense publique locale vers des projets en faveur du climat
    • > 75 % du budget de la collectivité (investissement et fonctionnement) fléché vers le financement de projets en faveur du climat
    • > 25 % du budget d’investissement de la collectivité ayant recours au budget participatif
    2) Aménager ma ville pour accélérer le développement des mobilités bas-carbone et des services associés
    • 100 % des voiries aménagées pour les cycles
    • 100 % des parkings municipaux / communautaires (publics ou réservés aux agent.e.s) équipés de bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides rechargeables
    3) Amplifier la rénovation énergétique des bâtiments de ma ville
    • > 3 % par an, le taux de logements rénovés sur mon territoire
    • > 20 % de logements du territoire avec une performance énergétique <= 80 kWhEP*/m2 par an
    4) Favoriser l’évolution des pratiques alimentaires en se dotant d’une stratégie agricole et alimentaire<
    • « Zéro » artificialisation nette des terres agricoles et forestières
    • > 25 % de la surface agricole utile (SAU) certifiée Agriculture biologique ou en conversion et haute valeur environnementale
    5) Renforcer la place de la nature en ville
    • > 100 m2 de surface moyenne d’espaces verts par habitant.e
    • 100 % d’éradication des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts

Les métropoles l’ont fait !

De nombreuses métropoles françaises sont d’ores et déjà porteuses de projets et initiatives locales qui permettent d’accélérer la transition bas-carbone de leur territoire. Parmi elles, peuvent être citées :

  • La Métropole de Rouen a mené dès 2017 un processus participatif de COP[1] Régionale qui a abouti à la signature l’Accord de Rouen pour le Climat, le 29 novembre 2018[2]. Sur la base du diagnostic du PCAET, elle a fédéré les acteurs économiques et institutionnels du territoire, les citoyens et les communes, qui se sont engagés pour l’atteinte d’objectifs communs.
  • L’Eurométropole de Strasbourg se distingue par son action en faveur des mobilités bas-carbone. Avec 600 km d’itinéraires cyclables, elle propose le 1er réseau cyclable de France. Elle se classe par ailleurs comme la 5ème ville « vélo-friendly » d’Europe.
  • La Métropole du Grand Paris a lancé en 2019 son Service d’Accompagnement à la Rénovation Energétique (SARE). Doté d’une enveloppe de 26,6 millions d’euros sur la période 2020-2022, il vise à accompagner 5 500 ménages dans la rénovation de leurs logements. Le programme contribue ainsi à l’atteinte des objectifs de réduction de la consommation d’énergie et de réduction des émissions de GES inscrits dans le PCAEM.
  • La Métropole Européenne de Lille s’est dotée d’une stratégie agricole et alimentaire en 2016, afin de renforcer le potentiel agricole de son territoire, cultivé à 46 %. Visant à structurer l’offre de produits locaux et à favoriser les pratiques agricoles durables, cette stratégie a notamment permis la mise en culture de 35 hectares, en agriculture biologique, sur le territoire de la métropole. 
  • Bordeaux Métropole a adopté en 2019 son Plan Canopée, qui vise à protéger et à développer la forêt urbaine. Le réaménagement de l’espace public et le renforcement de sa politique de plantation d’arbre, de 1 000 à 3 000 plantations par an, permettra de lutter contre les îlots de chaleur et de renforcer la résilience de la ville vis-à-vis de l’augmentation des températures.

Pour en savoir plus sur les défis climatiques des villes et les solutions pour les relever, lisez également cet article de décryptage.

Pour aller plus loin, téléchargez notre manifeste détaillé « Nos villes engagées en faveur du climat » et découvrez 10 engagements clés accompagnés par des propositions de valeurs cibles pour 2026.


[1] Conference of the Parties

[2] http://www.notrecop21.fr/node/805

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