Adaptation : préparons-nous et vite !

En amont de la publication, très attendue dans le cadre du 6ème rapport d’évaluation scientifique du dérèglement climatique par le GIEC, du rapport de son Groupe de travail II intitulé « Conséquences, adaptation et vulnérabilité », nous vous proposons de faire le point sur ces questions incontournables.   De l’urgence de l’adaptation    Le dérèglement climatique se ...

Ilian MOUNDIB

23 Mar 2022 5 minutes de lecture

En amont de la publication, très attendue dans le cadre du 6ème rapport d’évaluation scientifique du dérèglement climatique par le GIEC, du rapport de son Groupe de travail II intitulé « Conséquences, adaptation et vulnérabilité », nous vous proposons de faire le point sur ces questions incontournables.  

De l’urgence de l’adaptation   

Le dérèglement climatique se manifeste de plus en plus violemment et frappe durement même les pays les plus riches. En 2021, ses retombées ont été particulièrement visibles. Dans son rapport annuel, « Évaluer les coûts de 2021 : année de rupture climatique » publié le 27 décembre 2021, l’ONG Christian Aid s’est penchée sur les quinze catastrophes climatiques les plus destructrices de l’année passée. Les dix premières du classement représentaient un total de pertes record de 170,3 Md$, contre 140 Md$ en 2020. 

En plus du risque potentiellement fatal que représente le changement climatique pour les organisations, ces dernières se trouvent également plus ou moins vulnérables au changement de paradigme complet qu’imposera la bifurcation vers une société bas-carbone. En effet, pour ne citer qu’un exemple, l’impérative réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) devrait s’accompagner d’une augmentation massive des prix du carbone, les organisations qui peinent à se décarboner devront, de ce fait, faire face à un risque majeur pour leur pérennité. 

C’est pourquoi, en parallèle d’une politique de réduction drastique des émissions de GES, chaque acteur doit se doter d’une stratégie de résilience et d’un plan d’adaptation au dérèglement climatique afin de pérenniser son activité. Se préparer à l’avenir dans une logique d’anticipation utilisant l’analyse par scénario climatique est le but de l’adaptation. 

De la complémentarité de l’atténuation et de l’adaptation 

L’atténuation et l’adaptation ont toutes deux pour objectif de lutter contre le changement climatique, mais avec des moyens différents : la première traite ses causes, en limitant les émissions de GES ; la seconde s’attaque à ses conséquences, en réduisant la vulnérabilité sociale et écologique de l’organisation. Deux stratégies complémentaires, que chaque organisation a tout intérêt à combiner pour construire une stratégie globale menant vers une société bas-carbone et résiliente efficace. 

Adaptation : préparons-nous et vite !

Figure 1 : L’entreprise au cœur du changement climatique (Source : Risques & opportunités liés au climat pour les entreprises : Réussir sa transition bas-carbone et résiliente par l’analyse de scénarios, EcoAct, 2020)

Du risque à l’adaptation : pour un accompagnement sur-mesure des entreprises 

De la même façon qu’une entreprise soucieuse de sa décarbonation commencera par effectuer une empreinte carbone, chaque entreprise souhaitant assurer sa pérennité se doit d’appliquer une méthodologie de diagnostic du risque climatique associé à son activité 

EcoAct, société du groupe Atos, définit le risque climatique, décrit dans le document Risques & opportunités liés au climat pour les entreprises : Réussir sa transition bas-carbone et résiliente par l’analyse de scénarios comme le croisement de : 

  • L’exposition à des facteurs externes à l’organisation : aléas climatiques tendanciels ou extrêmes pour les risques physiques ; facteurs réglementaires, sectoriels ou liés au changement de comportement des consommateurs pour les risques de transition ; 
  • La vulnérabilité à des facteurs internes à l’organisation : facteurs de répartition des coûts ou revenus par activité, pays ou sites couplés aux ressources mobilisables pour adapter le modèle d’affaires aux conditions futures (capacité d’adaptation). 
Adaptation : préparons-nous et vite !

Figure 2 : Définition du risque climatique par EcoAct (Source : Anticiper votre transition : La gestion des risques climatiques, EcoAct 2022)

En ligne avec les recommandations de la TCFD et du GIEC, notre approche pour accompagner les organisations dans leur analyse par scénarios se décline en six étapes : 

  1. Définir l’objectif de l’analyse par scénarios et son périmètre d’application ; 
  2. Cartographier les risques et les opportunités de l’entreprise en lien avec le climat ; 
  3. Qualifier et quantifier les risques et les opportunités selon différents scénarios futurs ; 
  4. Définir l’ambition et les enjeux prioritaires de l’organisation, en fonction de sa maturité (adaptation incrémentale, systémique ou transformative) et de ses moyens dédiés au sujet ;  
  5. Élaborer, une fois l’ambition fixée, la stratégie d’adaptation et de résilience avec notamment la construction de trajectoires d’adaptation dynamiques ; 
  6. Mettre en application le plan de résilience conformément à la norme ISO 14090 pour minimiser le niveau de vulnérabilité au risque. 

Vers la résilience de votre activité  

Chaque entreprise et organisation peut renforcer la résilience de son activité grâce à l’articulation d’un corpus de mesures d’adaptation, l’évaluation de leur impact et de leur coût, ainsi que l’ordonnancement dans le temps de leur déploiement.  

Adaptation : préparons-nous et vite !

Figure 3 : Quelques exemples de stratégies d’adaptation pour la ville (Source : EcoAct) 

Pour mieux comprendre ces enjeux et découvrir les exemples et mises en applications concrètes, n’hésitez pas à télécharger votre exemplaire de notre nouvelle fiche explicative consacrée à l’adaptation 

Nous avons également enregistré une courte vidéo pour expliquer en moins de 5 minutes tout ce qu’il faut savoir sur la gestion des risques climatiques et l’adaptation.